Il Caravaggio

Placé sous la direction de sa cheffe Camille Delaforge, Il Caravaggio est un orchestre jouant sur instruments d’époque, dédié aux répertoires lyriques des périodes baroque et classique. Il s’associe aux chanteurs les plus brillants de la nouvelle génération et se fait remarquer par son sens de la théâtralité, sa virtuosité et son

expressivité intense. L’ensemble accorde une importance particulière à la redécouverte de patrimoines musicaux inédits. Chaque année, il met notamment en lumière le travail de compositrices tombées dans l’oubli, telles qu’Isabella Leonarda, Élisabeth Jacquet de la Guerre, ou encore Mademoiselle Duval dont il a enregistré l’opéra Les Génies à l’Opéra de Versailles.

Il Caravaggio est en résidence au Festival de Saint-Denis, au Festival baroque de Pontoise et en Région Île-de-France. Il se produit régulièrement sur les scènes nationales (Opéra de Rennes, Opéra royal de Versailles, Angers Nantes Opéra, Festival international d’Opéra de Beaune) et internationales (Dutch National Opera), Genève, Bilbao…). Particulièrement attaché à l’insertion professionnelle des jeunes artistes, Il Caravaggio crée en 2024 son Académie, le Studio Il Caravaggio, destinée à accompagner huit jeunes chanteurs en début de carrière.

En 2024-2025, l’ensemble donne vingt représentations scéniques du Carnaval de Venise de Campra, que l’on pourra entendre, entre autres, à l’Opéra de Rennes, à l’Opéra de Compiègne, à l’Atelier Lyrique de Tourcoing, ainsi qu’au Théâtre de Cornouailles, à travers le dispositif de la co[opera]tive, en collaboration avec les metteurs en scène Clédat et Petitpierre. Lors de cette même saison, Il Caravaggio enregistre l’opéra Pygmalion de Rameau au Château de Versailles. L’ensemble Il Caravaggio est soutenu par le Ministère de la Culture (DRAC Ile-de-France), la Région Ile-de-France, la Caisse des Dépôts, mécène principal, et la Fondation Orange. 

Il Caravaggio est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2021.

photo : Julien Benhamou

Camille Delaforge direction

Saluée par Forum Opera pour sa direction « dynamique et inspirée », Camille Delaforge est reconnue pour ses interprétations nuancées et expressives. Parmi ses récentes prestations marquantes, on peut citer le Festival d’Aix-en-Provence (où elle a été cheffe résidente l’été dernier aux côtés d’Emmanuelle Haïm), le Festival de Bilbao, les Salzburger Festspiele, le Festival de Radio France et l’Orchestre national de Cannes.

Au cours de la saison 2024/25, Camille Delaforge dirigera Didon et Énée de Purcell avec le Netherlands Chamber Orchestra au Dutch National Opera, Pygmalion de Rameau à l’Opéra Royal de Versailles, ainsi que plusieurs projets au Théâtre des Champs-Élysées et au Grand Théâtre de Provence, entre autres. Avec son ensemble Il Caravaggio, elle dirige plus de cinquante représentations cette saison dans des lieux prestigieux tels que l’Opéra de Rennes, l’Opéra Angers Nantes, La Seine Musicale et le Festival de Saint-Denis

Passionnée par le répertoire vocal, Camille Delaforge collabore régulièrement avec les plus grands chanteurs d’opéra dans des festivals prestigieux tels que le Festival de Sablé, le Festival Radio France (Montpellier), le Potager du Roi (Versailles), l’Oude Muziek Festival (Utrecht), le Rosa Bonheur Festival et l’Agapé Festival (Genève), entre autres. Elle entretient une collaboration de longue date avec le baryton-basse Guilhem Worms, avec qui elle a travaillé sur plusieurs programmes de musique de chambre, notamment Mozart et Salieri (piano à quatre mains, avec Karolos Zouganelis), La Dame de mes Songes (répertoire franco-espagnol du XXe siècle) et Près de mon coeur (mélodies françaises).

Camille Delaforge est titulaire d’un master du Conservatoire National Supérieur de Paris. Soucieuse de développer des échanges socioculturels à travers l’éducation musicale, elle a développé plusieurs projets humanitaires, notamment l’enseignement à des enfants défavorisés en Équateur. Avec son ensemble Il Caravaggio, elle mène également des projets de médiation culturelle dans les écoles et auprès de publics défavorisés dans les régions du Val d’Oise, de l’Essonne et de la Seine Saint-Denis.

Elle a enregistré pour les labels Warner, Alpha Classics, Klarthe, et Château de Versailles Spectacles.

photo : Emilie Brouchon

Emmanuel Coppey

Artiste City Music Foundation, Artiste en Résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, membre de l’Ensemble Modern Academy de Francfort et des London Contemporary Soloists, le violoniste français Emmanuel Coppey construit une solide carrière de concertiste.

En tant que soliste, il a collaboré avec Jérémie Rhorer, Vahan Mardirossian, Rachel Podger, Alexei Ogrintchouk, Guy van Waas et Christopher Warren-Green. Chambriste recherché, Emmanuel a joué avec Nelson Goerner, Marc Coppey, Augustin Dumay, Emre Şener, Anna Vinnitskaya, Barbara Hannigan, Nicolas Baldeyrou, François Salque, Guillaume Bellom, Martin Beaver, Bertrand Chamayou, Frank Braley, dans certains des plus prestigieux festivals européens de musique de chambre.

Son répertoire s’étend de la musique baroque à la musique contemporaine et comprend toutes les Sonates et Partitas de Bach, avec lesquelles il remporte le concours Bach de New York en 2023. En tant qu’arrangeur, il a également écrit une pièce de virtuosité basée sur l’Apprenti Sorcier de Dukas.

Emmanuel a reçu l’enseignement des violonistes György Pauk et Augustin Dumay. Il est diplômé de la Royal Academy of Music et du Conservatoire de Paris où il a étudié avec Philippe Graffin et Svetlin Roussev. Son éducation musicale a commencé avec Larissa Kolos. Emmanuel a été soutenu par la Royal Academy of Music, l’Adami, la Fondation de la Vocation et la fondation de la Banque Populaire.

Depuis juillet 2024, il est en résidence à la Fondation Singer-Polignac.

Il joue un magnifique Guarnerius de 1735, généreusement prêté par la collection Guttman.

photo © Benjamin Ealovega

Stéphanie Huang

Lauréate du Concours musical international Reine Elisabeth de Belgique 2022 où elle remporte également les deux prix du public (le prix Canvas-Klara et le prix Musiq3), Grand Prix du Concours international de violoncelle Suggia 2015 à Porto, Premier Prix du Concours international de la Società Umanitaria 2021 à Milan, nommée Révélation ADAMI Classique 2021 en France, Stéphanie Huang a marqué son parcours musical par sa passion et son sens du perfectionnisme.

En janvier 2025, elle rejoint l’Orchestre de Paris au poste de premier violoncelle solo. Elle est également professeure au Koninklijk Conservatorium van Brussel depuis septembre 2024.

Elle a joué en soliste avec l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg, l’Orchestre Symphonique de Mulhouse, le Munchner Rundfunkorchester, l’Orquestra Sinfonica do Porto, le Brussels Philharmonic, l’Orchestre National de Belgique, l’Orchestre de Chambre de Wallonie, sous la direction de Renaud Capuçon, Augustin Dumay, Pierre Dumoussaud, Michael Sanderling, Stéphane Denève, Joana Carneiro, James Feddeck. Elle joue régulièrement dans de nombreux festivals nationaux et internationaux (Evian, Deauville, La Roque d’Anthéron, Biot, Verbier, Gstaad, Bruxelles, Schiermonnikoog, Helsinki…) avec Renaud Capuçon, Sylvia Huang, Paul Zientara, Anna Agafia, Gérard Caussé, Guillaume Bellom, Keigo Mukawa… 

Née en Belgique dans une famille de musiciens, Stéphanie Huang commence le violoncelle dès son plus jeune âge. Elle a remporté un premier Prix au Concours Dexia et fait ses débuts à l’âge de douze ans au Théâtre Royal de la Monnaie à Bruxelles dans les Variations sur un thème rococo de Tchaïkovsky. Après avoir obtenu en 2017 sa licence au Koninklijk Conservatorium de Bruxelles avec Jeroen Reuling, elle a poursuivi ses études avec Marc Coppey et Emmanuelle Bertrand (musique de chambre) au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris, et Gary Hoffman (Chapelle Musicale Reine Elisabeth) avec de nombreuses récompenses (fondations Spes, Meyer, Kriegelstein, Safran, Banque Populaire).

Stéphanie Huang est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023 au sein de l’Ensemble Adélie.

Elle joue sur un violoncelle Jean-Baptiste Vuillaume généreusement prêté par le Fonds de Dotation Adelus.

photo : Caroline Doutre

Adrien La Marca

Reconnu par The Financial Times comme « un pur talent » et décrit par Le Monde comme « le nouveau héros de l’alto », le jeu d’Adrien La Marca est caractérisé par une profonde expression alliée à une maîtrise instrumentale survolant tous les répertoires. Sa richesse sonore unique combinée à une présence charismatique naturelle créent une connexion émotionnelle immédiate avec son public.

Adrien se produit régulièrement avec des orchestres tels que le Philharmonique de Radio-France, Orchestre National de France,Polish National Radio Orchestra, Hong-Kong Sinfonietta, Capitole de Toulouse, Les Siècles, Insula Orchestra, Orchestre Philharmonique Royal de Liège, Orchestre National de Metz.

2014 est un tournant important de sa vie musicale: il remporte le titre de Révélation Soliste instrumental de l’année aux Victoires de la Musique. En 2016, Rolando Villazon l’invite dans son émission sur ARTE « Les Stars de Demain » et la même année il sort son premier album « English Delight », paru chez la Dolce Volta et récompensé notamment d’un Diapason d’Or, 4FFFF Télérama, choix de The Strad et Gramophone, et acclamé unanimement par la presse.

Adrien est régulièrement invité en récitaliste et musique de chambre à la Philharmonie de Paris, Wigmore Hall, Auditorium de Radio France, Amsterdam Concertgebouw, Berlin Konzerthaus, Vienna Musikverein, Auditorium du Louvre, Schloss Elmau, Théâtre des Champs-Elysées, Théâtre de la Ville de Paris, Salle Gaveau. Il est invité dans des festivals tels que le Festival de Salzburg, Festival de Pâques d’Aix-en-Provence, La Folle Journée, Jerusalem Festival, Intonations Berlin, Mecklenburg Vorpommen, Schubertiades Hoenems, Schwarzenberg Festival…

En 2016, Adrien devient le premier musicien classique à recevoir la prestigieuse bourse de la « Fondation Lagardère ». Il est également lauréat des fondations « Banque Populaire », « L’Or du Rhin », et « Safran ». Adrien a gagné de nombreux prix importants dans des concours internationaux tels que William Primrose, Lionel Tertis, Felix Mendelssohn et Johannes Brahms Competitions.

Né dans une famille musicale, Adrien commence le piano à l’âge de quatre ans, puis l’alto à six ans à Aix-en-Provence. Il rentre premier nommé au Conservatoire de Paris à l’âge de seize ans où il se forme auprès de Jean Sulem. Il complète ensuite sa formation en Allemagne avec Tatjana Masurenko et Tabea Zimmermann à Leipzig et Berlin. Pendant ses études, Adrien est régulièrement invité dans des Académies musicales où il a l’opportunité de travailler et jouer avec des musiciens tels que Seiji Ozawa, Valery Gergiev, Gidon Kremer, Andras Schiff et Menahem Pressler.

Son premier album, English Delight, paru en 2016 pour le label La Dolce Volta fait l’unanimité de la presse et obtient les récompenses de Diapason d’Or, FFFF Télérama, coup de cœur FNAC et coup de cœur Radio Classique. Son dernier album, « HEROES », avec Christian Arming et l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, met en valeur l’héroïsme de l’alto, dans des pièces telles que le Concerto de Walton, Roméo et Juliette de Prokofiev, ainsi qu’une création du compositeur belge Gwenaël Mario Grisi, qui a composé son concerto pour Adrien. (Paru en version numérique chez La Dolce Volta en avril 2020).

Adrien La Marca est artiste associé de la Fondation Singer-Polignac.

photo : Marco Borggreve

Quatuor Arod

Quel est donc cet Arod ? Un compositeur oublié, une ville mythique, un mystérieux acrostiche ? Pas du tout. Le Quatuor Arod s’est donné comme figure tutélaire un cheval imaginé par Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux. Symbole de force et de fougue (son nom signifie « agile, rapide »), il incarne aussi un esprit de liberté et de compagnonnage puisqu’il est monté à cru, sans rênes, par l’elfe Legolas.

Cette communauté de l’archet naît en 2013 au Conservatoire de Paris. Tous les membres du quatuor y ont étudié, bénéficiant notamment de l’enseignement de Jean Sulem. D’abord groupe d’élèves cherchant à poser les doigts sur de belles pages du répertoire, l’ensemble choisit comme galop d’essai le concours de la FNAPEC, qui a couronné quelques grands comme les quatuors Modigliani et Ysaÿe. Le Quatuor Arod y remporte le plus haut prix (2014), ce qui lui ouvre les portes de la résidence ProQuartet – Centre européen de musique de chambre.

Travaillant au Conservatoire avec le Quatuor Ébène, puis de façon très régulière avec le Quatuor Artemis à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth de Bruxelles, le quatuor se donne un nouveau défi ambitieux avec le Concours International de Musique de Chambre Carl Nielsen à Copenhague de 2015. Pour le préparer au mieux, il se tourne vers celui qui devient son véritable mentor : Mathieu Herzog, altiste du Quatuor Ébène devenu chef d’orchestre. Avec lui, il affine sa technique et sa musicalité mais apprend aussi à mieux apprivoiser un quotidien constamment partagé. Ce concours abordé avec sérénité et plaisir demeure l’un des grands souvenirs d’Arod, qui y remporte le Premier Prix et deux Prix d’interprétation.

Lorsque le quatuor décide de s’attaquer à l’Everest des concours, l’ARD de Munich, c’est tout naturellement que Mathieu Herzog revient lui mettre le pied à l’étrier. Le travail et l’audace paient puisqu’il remporte le Premier Prix, récompense suprême accordée sept fois seulement entre 1959 et sa victoire en 2016. Du haut de ses trois ans, il marche ainsi dans les pas de ses maîtres lauréats avant lui, les Quatuors Tokyo, Artemis et Ébène.

Poussé dans la lumière par ce coup d’éclat, le Quatuor Arod nommé BBC New Generation Artist de 2017 à 2019 et ECHO Rising Star pour la saison 2018-2019 poursuit sur sa flamboyante lancée. Cinq ans seulement après ses premiers accords dans une salle de répétition du Conservatoire, il est demandé sur tous les continents et dans les plus prestigieuses salles de concert : Philharmonie de Paris, Wigmore Hall de Londres, Philharmonie de Berlin, ElbPhilharmonie de Hambourg, Concertgebouw d’Amsterdam, Bozar Bruxelles, Oji Hall de Tokyo et pas moins que le Carnegie Hall de New York pour sa première tournée aux États-Unis.

De Gramophone au Monde en passant par The Strad et Diapason, les critiques saluent aussi bien la rare énergie du Quatuor Arod en concert que la qualité de ses enregistrements, le premier consacré à Mendelssohn, le second créé comme un kaléidoscope musical dont le centre est Mathilde Zemlinsky, le troisième autour de Schubert, et le dernier autour de la musique française : Debussy, Ravel, Attahir.

En 2023 sort en parallèle un documentaire sur leur vie « Ménage à Quatre », par l’immense Bruno Monsaingeon, qui dépeint un portrait drôle et intimiste des Arod.

Le quatuor se fait volontiers le complice d’artistes comme Elsa Dreisig, Adam Laloum, Antoine Tamestit, Alexandre Tharaud et Camille Thomas. Plus que simple interprète, il se fait aussi moteur de la musique de demain : il crée en 2017 Al Asr, premier quatuor à cordes de Benjamin Attahir, qu’il a commandé avec La Belle Saison et ProQuartet.

Le Quatuor Arod a été en résidence à la Fondation Singer-Polignac de 2015 à 2022.

1er violon – Jordan VICTORIA (Violon de Francesco Goffriller)
2ème violon – Alexandre VU (Violon de Giovanni Battista Guadagnini)
Alto – Tanguy PARISOT (Alto composite Carlo Ferdinando Landolphi, Pietro Giovanni Mantegazza – 1775)
Violoncelle – Jérémy GARBARG (Violoncelle de Giovanni Battista Ruggieri  – circa 1700)

photo : Julien Benhamou

Jérémie Moreau

Jérémie Moreau, né en 1999, commence le piano à 7 ans avec Françoise Ragon. Il fait également 7 ans de danse classique mais renonce finalement à cette discipline pour se consacrer à la musique. Parallèlement, il entre au CRR de Paris dans la classe d’Anne-Lise Gastaldi qui lui fait, entres autres, découvrir le répertoire contemporain pour piano à travers des compositeurs comme Guy Sacre ou Yves Dufourt. Il obtient son Prix de piano en juin 2014 et intègre le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris en septembre 2015 dans la classe de Denis Pascal. Après l’obtention de sa licence en juin 2018 et les félicitations du jury à l’unanimité, il intègre la classe d’Andras Schiff à la Saïd-Barenboïm Academy de Berlin.

Il est régulièrement conseillé et guidé par Bruno Rigutto, suit des master-classes avec Jean-François Heisser (Académie de Villecroze), Yves Henri (Festival Chopin à Nohant), Marie-Joseph Jude (Académie Ravel), Jean- Marc Luisada et Daniel Barenboïm. En 2007 il obtient le premier prix à l’unanimité au concours UFAM, sera plusieurs fois lauréat du concours Vatelot, obtient en 2011 et 2012 le premier Prix au Concours Flame et remporte en 2018 le Concours des Virtuoses du cœur. Jérémie se produit régulièrement en récital et en musique de chambre au Festival Piano aux Jacobins, au Festival de la Roque d’Anthéron, au Théâtre des Champs-Élysées, à l’Auditorium de Radio France, au Festival de Saint-Denis, au Festival Lisztomanias, au Festival Chopin à Nohant, à l’Orangerie du Parc de Bagatelle.

En 2021, Jérémie est nommé dans la Catégorie Révélations des Victoires de la Musique Classique. Pour sa première parution chez Erato, il s’associe à sa soeur Raphaëlle Moreau, et ses frères Edgar et David Moreau, pour un programme autour de Dvorak et Korngold (« A Family Affair », 2020).

Jérémie est en résidence à la Fondation Singer-Polignac au sein du Trio Moreau.

photo : Jack Azoulai

Les Illuminations

Explorer, révéler, bouleverser

Trois verbes d’action pour introduire cet « Atelier de création » qu’est l’Ensemble Les Illuminations, né en 2022 d’une volonté de la violoncelliste et autrice Aurélie Allexandre d’Albronn de faire résonner musique et littérature contemporaines, la matière et le verbe. D’où son nom, écho de la fulgurance poétique de Rimbaud et de la puissance musicale de Britten.

S’écrit aussi dans cet atelier un dialogue continu entre les époques, les disciplines, les artistes et les œuvres. Des correspondances qui s’entrelacent pour faire naître des formes nouvelles, pensées comme un objet total.

En 2024, l’Ensemble s’illustre avec deux créations, affirmant sa capacité à explorer des récits puissants et pluriels. D’une part, Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit de Benjamin Attahir, conçu en partenariat avec l’Institut du Monde Arabe, une œuvre protéiforme, développée en résidence à La Cité de la Voix puis à l’Atelier lyrique de Tourcoing et qui sera présentée sous forme d’opéra de chambre au Festival des Musiques Sacrées de Fès (mai 2025). D’autre part, Le Carnaval de Toumaï, création jeune public, a ouvert le festival Aux Armes Contemporains ! (Scala Paris). Dans cette adaptation contée, trois musiciens et un comédien entraînent les spectateurs dans un voyage initiatique, sensoriel et vibrant.

En juin 2025, Vera Vita Viva ! – inspiré de Pascal Quignard – proposera un dialogue de répertoires traversant trois siècles de musique, avec en guise de clef de voûte une création de Claire-Mélanie Sinnhuber, dans le cadre du festival Un Temps pour Elles. Puis, en 2026, Un Jour les étoiles d’Othman Louati, inspiré d’un poème d’Aurélie Allexandre d’Albronn & Isabelle Junca, tissera un écho au Poème de l’amour et de la mer d’Ernest Chausson, porté par la voix du baryton Stéphane Degout. Enfin, Des Travaux et des Jours de Diana Soh, performance immersive entremêlant musique, chants folkloriques et poésie, explorera le lien entre l’Homme et la nature, invitant le public à un questionnement sensible et poétique.

L’ensemble remporte en 2024 la Résidence Tremplin de l’Atelier lyrique de Tourcoing. Cette même année, Aurélie Allexandre d’Albronn, sa directrice artistique, reçoit la bourse de l’Académie des Beaux-Arts. Ce soutien lui est attribué par le compositeur Georges Aperghis, lauréat du Grand Prix de composition musicale de l’Académie soulignant l’engagement artistique singulier et la démarche inédite de la jeune femme.

L’ensemble Les Illuminations ouvre ainsi un espace où la création est un processus de transformation réciproque : l’art modifie autant ceux qui le conçoivent que ceux qui le reçoivent.

Les Illuminations sont en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2023.

Aurélie Allexandre d’Albronn direction artistique

La violoncelliste et autrice Aurélie Allexandre d’Albronn appartient à une génération d’artistes qui n’oppose plus ni les styles ni les répertoires.
Diplômée du CNSM de Paris, elle a aussi étudié avec Peter Bruns à la Hochschule für Musik de Leipzig, ainsi que dans la classe du Trio Wanderer au CRR de Paris. Intéressée par toutes les esthétiques musicales, elle a suivi l’enseignement de Bruno Cocset en violoncelle baroque (CNSMDP) et a également eu l’opportunité de se perfectionner avec Philippe Hersant, Gustav Rivinius, Gary Hoffman, Philippe Muller, Valentin Erben, les membres du quatuor Ysaÿe etc…
Elle aime par ailleurs à se retrouver au croisement de différentes formes, du répertoire soliste à la musique de chambre et oriente aujourd’hui sa recherche sur les relations entre littérature, poésie et musique, raison pour laquelle elle assure depuis deux ans la direction artistique de l’Ensemble à géométrie variable Les Illuminations, son « atelier de création », et a publié Le Jardin d’Afrique, lieu-dit pour un non-dit aux Editions Al Manar, devenu le livret de l’opéra de chambre pour trois chanteurs et neuf instrumentistes de Benjamin Attahir, créé en novembre 2024.
En 2023, elle enregistre Messagesquisse de Pierre Boulez qu’elle fait résonner avec des commandes pour violoncelle concertant et ensemble instrumental, dont Nuits d’Othman Louati en 2022 et en juin 2025, Vera vita viva ! de Claire-Mélanie Sinnhuber.

Distinguée par Georges Aperghis lors du Grand Prix de composition de l’Académie des Beaux-Arts en juin 2024, elle prépare une nouvelle création, Un Jour les étoiles, son second recueil à publier au printemps 2025 et sera artiste en résidence au festival de poésie
de Sète. En 2026 on pourra notamment l’entendre au festival Présences de Radio France en duo avec Adélaïde Ferrière.

Trio Zadig

Lié par une vision commune de la musique et des amitiés profondes, le Trio Zadig s’est emparé de la scène internationale avec une intensité saisissante. Récompensé par onze prix internationaux, cet ensemble magnétique attire l’attention sans effort grâce à sa virtuosité, à son élégance et à son esprit contagieux qui imprègne chacune de ses prestations. Créant avec maestria un mélange de splendeurs et d’audace contemporaine, ils invitent le public à une exploration fascinante de la profondeur, de la texture et de l’harmonie musicale. La magie du Trio Zadig réside dans la fusion de leurs talents individuels et leur synergie indéniable, reflet de leur passion commune et de leur dévouement inébranlable à leur métier.

Miclen LaiPang, violoniste célébré par le New York Times comme une « force avec laquelle il faut compter », insuffle à l’ensemble son expérience du monde et son énergie dynamique. Marc Girard Garcia, diplômé du CNSM de Paris, communique au violoncelle un art nuancé qui façonne le son authentique du Trio. Le pianiste Guillaume Vincent, également diplômé du CNSM, apporte à l’ensemble une «clarté exemplaire» et des performances expressives.

Nommé d’après le personnage de Voltaire, Zadig, qui incarne la « justice » et la « vérité », le Trio Zadig traduit ces vertus dans ses interprétations. Menahem Pressler, du Beaux Arts Trio, les a qualifiés de « meilleurs musiciens actuels » et a souligné que le Trio Zadig comprend « trois instrumentistes extraordinairement doués et, en même temps, de véritables musiciens en constante recherche ».
Leur réputation est renforcée par de nombreuses récompenses, dont le prestigieux premier prix de la Fnapec « Musiques d’Ensemble » – une voie empruntée auparavant par des ensembles renommés tels que le Quatuor Ysaÿe, le Quatuor Ebene et le Trio Wanderer, ce dernier ayant décrit le Trio Zadig comme possédant « de superbes qualités artistiques et techniques ».

D’éminentes institutions comme La Chapelle Musicale Reine Elisabeth, la Fondation Singer-Polignac, l’association ProQuartet ou l’Académie Musicale de Villecroze les reconnaissent comme artistes associés ou artistes résidents.

Le Trio Zadig a laissé son empreinte dans le monde entier, se produisant des États-Unis à Taïwan dans des salles réputées telles que le BOZAR, le Shanghai City Theater, le Concertgebouw d’Amsterdam, la Philharmonie de Paris et le Walt Disney Concert Hall de Los Angeles. Leurs interactions avec des artistes renommés tels qu’Alfred Brendel ont notablement renforcé leur maturité musicale.

Leur engagement social va au-delà de leurs succès. Ils apportent fréquemment de la musique dans les écoles, les hôpitaux et les prisons, ce qui témoigne de leur dévouement à l’égard de la communauté et du pouvoir de transformation de la musique.

Le répertoire de l’ensemble s’étend de Haydn aux compositeurs contemporains, rafraîchissant le genre du trio avec audace et fraîcheur. Le son poétique, la profondeur et la sincérité caractérisent leurs interprétations, signifiant un avenir aussi aventureux et durable que leur homonyme. Leur discographie comprend trois CD salués par la critique : « Something in Between », « The Seasons » et « Orpheus », récompensés par des distinctions telles que les quatre f de Télérama, le coup de cœur de Classica et du Figaro, et le « CD du jour » de France Musique.

Le Trio Zadig est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2019.

Miclen LaiPang joue sur le violon “Charles Castleman” de Antonio Stradivarius c.1707 prêté généreusement par la Chapelle Musicale Reine Elisabeth avec un archet de Dominique Peccatte.  Marc Girard Garcia joue sur un violoncelle de Andrea Guarneri c.1674 avec un archet de Victor Fétique, généreusement prêtés par la fondation Boubo-Music.

photo : Amaury Viduvier

Ensemble Écoute

Créé en 2015 à l’initiative de Fernando Palomeque et d’Alex Nante, l’Ensemble Écoute a pour mission principale de créer et de diffuser la musique de jeunes compositeurs. Dans le cadre de résidences artistiques de longue durée, l’ensemble les invite à participer à plusieurs types de projets : concerts, installations, opéras, projets pédagogiques et enregistrements. Actuellement, il accueille Manon Lepauvre et Alexandre Jamar, ayant précédemment invité Dahae Boo, Naoki Sakata et Mathieu Bonilla.

Au-delà de ces résidences, l’Ensemble intègre dans chacune de ses productions la commande d’une nouvelle pièce à un jeune compositeur tels que Tomás Bordalejo, Sofia Avramidou, Omer Barash, Sara Caneva, Alex Nante, Nikolet Burzyńska, Charles Peck, Dzovinar Mikirditsian, Demian Rudel Rey et Nicolas Roulive, parmi d’autres. Son implication en faveur de la création musicale contemporaine l’a conduit à créer en 2016 le Concours de composition Ensemble Écoute.

Grâce à des collaborations avec le GMEM, POUSH, Compagnie Ficta, chorégraphes et danseurs, l’ensemble propose des projets pluridisciplinaires lui permettant de s’adresser à un public élargi.

L’ensemble a été invité à participer à plusieurs festivals tels que : Action ! Création ! (France Musique), Aux Armes, Contemporains !, les festivals de l’Épau, Messiaen-Tage, le Festival Européen Jeunes Talents, la Scène ouverte de l’Orchestre de Chambre de Paris et les Journées européennes du Patrimoine. Il a été l’un des cinq ensembles à être invité à Ia 1e Académie-Résidence organisée par l’Ensemble Modern à Francfort.

Son premier disque, Creo (Scala Music), dédié à la musique de ses compositeurs en résidence, est paru en octobre 2023 recevant un accueil chaleureux de la presse spécialisée (5 Diapasons sur le magazine Diapason).

La collaboration avec des compositeurs et institutions à l’internationale est toujours au cœur de l’Ensemble. Il a réalisé des tournées aux États-Unis, en Allemagne, en Pologne, en Corée du Sud, en Argentine et en Irlande. Pour les prochaines saisons sont prévues des tournées en Corée, au Royaume-Uni, en Allemagne, au Canada et au Japon. 

Il a été ensemble résident à la Cité Universitaire pendant quatre ans, puis à la Cité Internationale des Arts de Paris entre 2018 et 2020.

Depuis juillet 2024, l’Ensemble Écoute est accueilli en résidence à la Fondation Singer-Polignac. 

Actuellement, il est sous la direction artistique de Fernando Palomeque et Rachel Koblyakov.

photo : Ben Portzen

Fernando Palomeque direction

Chef d’orchestre et pianiste (Buenos Aires, 1990), il est l’un des musiciens argentins les plus reconnus de sa génération. Son répertoire très vaste s’étend du baroque à la musique contemporaine, domaine auquel il consacre la majeure partie de son travail. Il est diplômé du Conservatoire Supérieur de Musique de Paris en DAI (Post-Master) et a obtenu un Master en direction d’orchestre à la Robert Schumann Hochschule de Düsseldorf sous la direction de Rüdiger Bohn. Par ailleurs, il a suivi une spécialisation en direction de répertoire contemporain auprès de Jean-Philippe Wurtz au Conservatoire de Strasbourg. Son engagement en faveur de cette musique l’a conduit à travailler avec des ensembles parmi les plus prestigieux au monde, tels que l’Ensemble Intercontemporain, Klangforum Wien, l’Ensemble Musikfabrik ou encore l’Ensemble Modern. Depuis 2021, il fait partie du projet « Young Promising Conductors » du réseau Ulysses et, récemment, il a remporté le 3e prix au IIIe Concours International de Direction « Città di Brescia ».

Directeur musical et artistique de l’Ensemble Écoute de Paris, il a dirigé des orchestres tels que la Dortmunder Philharmoniker, l’Orchestra di Padova e del Veneto, la Staatsorchester Rheinische Philharmonie, l’Orchestre Symphonique National d’Argentine, l’Orchestre Philharmonique de Zagreb (Croatie), la Duisburger Philharmoniker, la Danubia Orchestre Obuda de Budapest, la Sinfonieorchester Wuppertal, l’Orchestre Académique du Théâtre Colón, l’Anhaltische Philharmonie, la Neue Philharmonie Westfalen et le Bergischen Sinfonikern en Allemagne, ainsi que l’Orchestre OTM de New Jersey et la Filarmonica Dinu Lipatti (Roumanie).

Au-delà des ensembles déjà cités, il a également dirigé l’Ensemble Multilateral et Ars Nova en France, le Divertimento Ensemble et Dedalo Ensemble en Italie, entre autres.

Il a assisté Johannes Kalitzke lors d’une production de Klangforum Wien en 2024, ainsi que Sofi Jeannin dans une production de l’opéra « Die Jasager » à Radio France. En 2021, il a été chef assistant de Toby Purser à la Vienna Opera Academy pour des productions de Così fan tutte, La Traviata et Rigoletto. 

En 2017, il fait ses débuts en tant que chef d’orchestre aux États-Unis, en dirigeant Cendrillon de G. Rossini, son premier opéra complet, avec l’Opéra Theater of Montclair dans le New Jersey.

Il a été sélectionné pour participer comme chef d’orchestre actif aux masterclasses de Peter Eötvös, au 57e Weimar Meisterkurse, à la Lucerne Festival Academy, et au XV Corso di Direzione di Orchestra à Milan, sous la direction de professeurs tels que Peter Eötvös, Nicolas Pasquet, Mark Heron, Marco Angius, Pedro Ignacio Calderón, Gregory Vajdas et Emmanuel Siffert, parmi d’autres.

Par ailleurs, il s’est produit dans des salles prestigieuses d’Europe, d’Amérique du Nord, d’Amérique latine et d’Asie, telles que la Maison de la Radio, le Kennedy Center, le Théâtre Colón, le Studio Ansermet de Radio Suisse, entre autres.

photo : Federico Ventosinos

Gabriel Le Magadure

Passionné depuis son plus jeune âge par la musique de chambre et plus particulièrement l’univers du quatuor à cordes, Gabriel Le Magadure est violoniste du Quatuor Ebène. 

Au sein du Quatuor Ébène, Gabriel s’est produit dans les salles les plus prestigieuses du monde : Carnegie Hall de New York, Philharmonie de Berlin, Wigmore Hall de Londres, Concertgebouw d’Amsterdam, Musikverein et Konzerthaus de Vienne, Tonhalle de Zürich, Mozarteum de Salzburg, Salzburger Festspiele, Théâtre des Champs-Elysées, Théâtre du Châtelet et salle Pleyel à Paris… Il se produit régulièrement au Japon, aux Etats-Unis et dans toute l’Europe. 

Né en 1981, Gabriel débute le violon à l’âge de 6 ans au CNR de Nantes. En 1999, après avoir obtenu un premier prix de violon à l’unanimité (dans la classe de Colette Bord) ainsi que deux premiers prix de musique de chambre, il entre au CNR de Boulogne-Billancourt dans la classe de Maryvonne Le Dizès. En 2001 il obtient son premier prix de violon à l’unanimité avec les félicitations du jury, l’année suivante il entre au CNSMD de Lyon dans la classe de Christophe Poiget. En 2003, après avoir remporté avec le Quatuor Ébène le 2e prix (1er prix non attribué) du Concours International de Quatuor à Cordes de Bordeaux, Gabriel décide de quitter le cursus du CNSMDL pour se consacrer entièrement au Quatuor Ébène. 

Au sein de cet ensemble il a travaillé avec de grands pédagogues tels que le Quatuor Ysaÿe, Gabor Takacs, Pierre-Laurent Aimard, Eberhard Feltz et le compositeur György Kurtag. Le quatuor a eu la chance de partager la scène avec des partenaires de renom comme Renaud et Gautier Capuçon, Elisabeth Leonskaja, Mitsuko Uchida, Nicholas Angelich, Alexandre Tharaud, Franck Braley, Daniel Müller- Schott, Antoine Tamestit, Bertrand Chamayou, Nicolas Altstaedt, Andras Schiff ou Menahem Pressler… 

Gabriel Le Magadure a également donné de nombreuses master class à travers le monde : aux Hochschule de Freiburg et Stuttgart, au Lake District Festival en Angleterre, à la Colburn School de Los Angeles, au CNSM de Paris… En 2021 il devient professeur en résidence à la Hochschule de Munich au sein de la Ebène Academy. 

Gabriel Le Magadure est artiste-associé de la Fondation Singer-Polignac au sein du Quatuor Ebène depuis 2011.