Le Balcon

Nommé d’après une pièce de Jean Genet, Le Balcon est fondé en 2008 par un chef d’orchestre (Maxime Pascal), un ingénieur du son (Florent Derex), un pianiste et chef de chant (Alphonse Cemin) et trois compositeurs (Juan Pablo Carreño, Mathieu Costecalde, Pedro García Velásquez). Le Balcon se métamorphose au gré des projets, des concerts, aussi bien dans l’effectif et dans l’identité visuelle ou scénographique, que dans le rapport à la sonorisation ou à la musique électronique. Le Balcon présente depuis sa création des œuvres issues d’un répertoire balayant toutes les périodes de l’histoire de la musique, avec une prédilection pour les œuvres des XXe et XXIe siècles. Ariane à Naxos de Strauss, L’Opéra de quat’sous de Weill et Brecht, Le Balcon d’Eötvös, Saint François d’Assise de Messiaen et La Métamorphose de Levinas sont des œuvres emblématiques de son parcours.

 En 2018, Le Balcon démarre la production de Licht de Stockhausen. Chaque automne, l’un des sept opéras de ce grand cycle est révélé au public. En août prochain, Le Balcon participera aux festivités du centenaire de Pierre Boulez, en interprétant Sur Incises et …explosante-fixe… au Festival de Salzbourg.
Le Balcon est en résidence à l’Opéra de Lille ainsi qu’à Points communs, Nouvelle scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise.

Le Balcon est soutenu par le ministère de la Culture, la Fondation d’entreprise Société Générale et la Ville de Paris

Le Balcon est artiste-associé de la Fondation Singer-Polignac, en résidence depuis 2010.

photo : Meng-Phu


Maxime Pascal direction

Après une enfance passée à Carcassonne, Maxime Pascal, né en 1985, intègre le Conservatoire National Supérieur de Paris où il étudie l’écriture, l’analyse musicale et l’orchestration. Avec cinq élèves du Conservatoire, il crée en 2008 Le Balcon. 

En 2014, il remporte au Festival de Salzbourg le Concours pour les jeunes chefs d’orchestre. En 2015-2016, Maxime Pascal dirige pour la première fois à l’Opéra national de Paris. En mai 2017, il y dirige un programme ravélien, chorégraphies de Robbins, Balanchine et Cherkaoui, et l’année suivante, L’Heure espagnole (Ravel) et Gianni Schicchi (Puccini) mis en scène par Laurent Pelly. Puis, au Teatro alla Scala, le nouvel opéra de Salvatore Sciarrino, Ti vedo, ti sento, mi perdo

Récemment, Maxime Pascal a dirigé Pelléas et Mélisande de Claude Debussy au Staatsoper Unter den Linden (Berlin) et Quartett de Luca Francesconi au Teatro alla Scala (Milan) ; il a également dirigé le Hallé Orchestra au BBC Proms, l’Orchestre de la Rai, l’Orchestre symphonique de Tokyo, Les Siècles, l’Orchestre du Teatro Regio Torino, l’Orchestre symphonique national de Colombie et l’Orchestre Simon Bolivar de Caracas. 

Parmi ses projets figurent l’opéra Lulu de Berg (Tokyo Nikikai), la deuxième symphonie de Mahler (Mahler Chamber Orchestra) ainsi que plusieurs créations. Il s’est engagé dans la réalisation, avec le Balcon, de l’intégralité de Licht, cycle de sept opéras de Karlheinz Stockhausen. 

Maxime Pascal est conseiller musical du département création de la Fondation Singer-Polignac où il est également en résidence avec son ensemble Le Balcon.

Quatuor Arod

  • Jordan Victoria, Alexandre Vu violon
  • Tanguy Parisot alto
  • Jérémy Garbarg violoncelle

Quel est donc cet Arod ? Un compositeur oublié, une ville mythique, un mystérieux acrostiche ? Pas du tout. Le Quatuor Arod s’est donné comme figure tutélaire un cheval imaginé par Tolkien dans Le Seigneur des Anneaux. Symbole de force et de fougue (son nom signifie « agile, rapide »), il incarne aussi un esprit de liberté et de compagnonnage puisqu’il est monté à cru, sans rênes, par l’elfe Legolas.

Cette communauté de l’archet naît en 2013 au Conservatoire de Paris. Tous les membres du quatuor y ont étudié, bénéficiant notamment de l’enseignement de Jean Sulem. D’abord groupe d’élèves cherchant à poser les doigts sur de belles pages du répertoire, l’ensemble choisit comme galop d’essai le concours de la FNAPEC, qui a couronné quelques grands comme les quatuors Modigliani et Ysaÿe. Le Quatuor Arod y remporte le plus haut prix (2014), ce qui lui ouvre les portes de la résidence ProQuartet – Centre européen de musique de chambre.

Travaillant au Conservatoire avec le Quatuor Ébène, puis de façon très régulière avec le Quatuor Artemis à la Chapelle Musicale Reine Élisabeth de Bruxelles, le quatuor se donne un nouveau défi ambitieux avec le Concours International de Musique de Chambre Carl Nielsen à Copenhague de 2015. Pour le préparer au mieux, il se tourne vers celui qui devient son véritable mentor : Mathieu Herzog, altiste du Quatuor Ébène devenu chef d’orchestre. Avec lui, il affine sa technique et sa musicalité mais apprend aussi à mieux apprivoiser un quotidien constamment partagé. Ce concours abordé avec sérénité et plaisir demeure l’un des grands souvenirs d’Arod, qui y remporte le Premier Prix et deux Prix d’interprétation.

Lorsque le quatuor décide de s’attaquer à l’Everest des concours, l’ARD de Munich, c’est tout naturellement que Mathieu Herzog revient lui mettre le pied à l’étrier. Le travail et l’audace paient puisqu’il remporte le Premier Prix, récompense suprême accordée sept fois seulement entre 1959 et sa victoire en 2016. Du haut de ses trois ans, il marche ainsi dans les pas de ses maîtres lauréats avant lui, les Quatuors Tokyo, Artemis et Ébène.

Poussé dans la lumière par ce coup d’éclat, le Quatuor Arod nommé BBC New Generation Artist de 2017 à 2019 et ECHO Rising Star pour la saison 2018-2019 poursuit sur sa flamboyante lancée. Cinq ans seulement après ses premiers accords dans une salle de répétition du Conservatoire, il est demandé sur tous les continents et dans les plus prestigieuses salles de concert : Philharmonie de Paris, Wigmore Hall de Londres, Philharmonie de Berlin, ElbPhilharmonie de Hambourg, Concertgebouw d’Amsterdam, Bozar Bruxelles, Oji Hall de Tokyo et pas moins que le Carnegie Hall de New York pour sa première tournée aux États-Unis.

De Gramophone au Monde en passant par The Strad et Diapason, les critiques saluent aussi bien la rare énergie du Quatuor Arod en concert que la qualité de ses enregistrements, le premier consacré à Mendelssohn, le second créé comme un kaléidoscope musical dont le centre est Mathilde Zemlinsky, le troisième autour de Schubert, et le dernier autour de la musique française : Debussy, Ravel, Attahir.

En 2023 sort en parallèle un documentaire sur leur vie « Ménage à Quatre », par l’immense Bruno Monsaingeon, qui dépeint un portrait drôle et intimiste des Arod.

Le quatuor se fait volontiers le complice d’artistes comme Elsa Dreisig, Adam Laloum, Antoine Tamestit, Alexandre Tharaud et Camille Thomas. Plus que simple interprète, il se fait aussi moteur de la musique de demain : il crée en 2017 Al Asr, premier quatuor à cordes de Benjamin Attahir, qu’il a commandé avec La Belle Saison et ProQuartet.

Le Quatuor Arod a été en résidence à la Fondation Singer-Polignac de 2015 à 2022.

1er violon – Jordan VICTORIA (Violon de Francesco Goffriller)
2ème violon – Alexandre VU (Violon de Giovanni Battista Guadagnini)
Alto – Tanguy PARISOT (Alto composite Carlo Ferdinando Landolphi, Pietro Giovanni Mantegazza – 1775)
Violoncelle – Jérémy GARBARG (Violoncelle de Giovanni Battista Ruggieri  – circa 1700)

photo : Julien Benhamou

Quatuor Agate

Formé en 2016, le Quatuor Agate basé à Paris a étudié à la Hochschule für Musik Hanns Eisler à Berlin avec Eberhard Feltz et à Paris sous la direction de Mathieu Herzog. Les musiciens terminent maintenant leurs études auprès du Quatuor Ebène à la Hochschule für Musik de Munich. En 2021, ils remportent les prestigieuses Auditions Internationales de la Young Classical Artists Trust à Londres (YCAT).

Le quatuor collabore régulièrement avec de nombreux musiciens et ensembles brillants tels que Frank Braley, Romain Guyot, Marc Danel, Enrico Pace, Gabriel Le Magadure, Pierre Fouchenneret, le Quatuor Ebène, le Quatuor Modigliani, le Quatuor Jérusalem…

Au cours de la saison 2021/22, le Quatuor Agate a fait ses débuts dans certaines des salles les plus prestigieuses d’Europe – le Wigmore Hall de Londres, le Konzerthaus de Berlin – et a donné des concerts à travers l’Europe (Allemagne, Suisse, Ecosse, Autriche et France). Les musiciens ont enregistré avec Frank Braley et Gabriel Le Magadure le Concert de Chausson pour le label Appassionato qui sortira au printemps 2023.

Cette saison 2022/23 est marquée par une tournée de concerts au Royaume-Uni en octobre, ainsi que par les premiers récitals du quatuor au Concertgebouw Amsterdam, à l’Alte Oper Frankfurt, ainsi qu’aux Etats-Unis. En janvier 2023, les musiciens ont fait leur retour au Wigmore Hall et ont collaboré avec le Quatuor Modigliani à la TauberPhilharmonie. Ils joueront prochainement avec le Quatuor Diotima lors de la Lange Nacht der Streichquartette à Munich. En février, le Quatuor Agate a enregistré l’intégrale des quatuors à cordes de Brahms pour le label Appassionato.

Le quatuor est actuellement résident ProQuartet à Paris et artiste associé au Festival La Brèche en Savoie. Il est le créateur et directeur artistique du Festival CorsiClassic, basé autour d’Ajaccio en Corse, dont la mission est de promouvoir la musique de chambre dans les régions de l’île où la musique classique se fait rare.

Depuis 2021, le Quatuor Agate est soutenu par la Günther-Caspar Stiftung.

Le Quatuor Agate est en résidence à la Fondation Singer-Polignac depuis 2018.