La forêt européenne : entre passé et futur

Accueil et inscription des participants

Introduction du colloque par Andrée CORVOL-DESSERT

THÈME 1 – HERITAGES

PRÉSIDENCE : JEAN-LUC PEYRON

Les rapports sont anciens entre l’Homme et la Forêt. Ils demeurent en mémoire, nourrissant aspirations et contestations. Pourtant, les usages d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’autrefois, lesquels ont façonné les massifs boisés : ceux-ci en portent encore la marque. Rares sont donc les peuplements forestiers vierges de toute exploitation : incontestablement, la sylve européenne est très anthropisée. C’est même une de ses spécificités, conséquence du déplacement des peuples, de l’organisation des terroirs et de la définition des marges : certains massifs doivent leur maintien à la fixation d’une frontière. Ainsi, loin d’être immuables, les massifs boisés ont évolué avec les sociétés de chaque pays. En quoi les liens tissés entre l’Homme et la Forêt diffèrent-ils d’une zone à l’autre ? 

  • Margarida TOME : Europe du sud = Une forêt marquée par des siècles d’agro-pastoralisme
  • Bruno LAFON : Europe de l’ouest = Une forêt plantée après des siècles d’agro-pastoralisme

Discussion

Table ronde animée par Nathalie JAUPART-CHOURROUT : Malgré un héritage disparate, observe-t-on des demandes semblables ? Si oui, comment les expliquer ?

THÈME 2 – TRANSFORMATIONS

PRÉSIDENCE : ANDRÉE CORVOL-DESSERT

Depuis plus d’un siècle, les relations Homme-Forêt sont confrontées à divers changements, politiques, économiques, territoriaux, générationnels, etc.

Deux facteurs dominent : 

a/ L’urbanisation galopante fait que les massifs, naguère fréquentés par les ayants droit aux usages, le sont maintenant sans titre juridique ni visée sylvo-agropastorale. Ces nouveaux usagers sont particulièrement nombreux en fin de semaine. Les motivations ? Les trajets Lieu de résidence-Lieu d’activité. Les pratiques sportives et ludiques. Le besoin de se détendre, de se ressourcer. La conséquence ? En moins de 50 ans, maintes forêts ont vu leur gestion conditionnée par les milieux urbains : elles font donc partie des zones vertes qui ceinturent les villes et contribuent au bien-être des habitants.

b/ La colonisation forestière comporte deux faces : l’une, dirigée ; l’autre, spontanée. Cette dernière, dominante, résulte de la conquête des espaces désertés : la terre ne rapportait plus assez ; les taillis ne ne rapportait plus rien. Le reboisement administratif, qu’imposait la protection civile, fit grandement progresser les techniques de plantation. Leur réussite a incité les États, qui avaient sacrifié la forêt, à les utiliser : pour maintenir les paysages ; pour modifier l’image des « pays noirs ».

Discussion

Ouverture de la seconde journée

THÈME 3 – VALORISATIONS

PRÉSIDENCE : SYLVIE ALEXANDRE

Il fut un temps où dans les bois, tout était bon, les fruits forestiers comme les plantes médicinales, l’écorce des arbres comme les champignons qui y poussaient, les feuilles mortes comme les rejets traînants qui servaient à lier les gerbes.

Il fut un temps aussi où tous ces produits étaient classés sinon au chapitre des déchets, du moins à celui des ressources non valorisables : ne comptait que ce qui payait, c’est-à-dire la grume. 

Le travail, tronçonnage ou charbonnage, allégeait les charges à transporter. Pourtant, il quitta la forêt car la mécanisation des procédés, complexes et dangereux, supposait des entreprises spécialisées et un périmètre sécurisé.

Autre donnée : l’usage de containers. Le bois devint un produit comme les autres, circulant sur terre et sur mer. Dans ces conditions, comment concilier emplois locaux et marchés mondiaux ?

LES RÉCOLTES LIGNEUSES

 LES SERVICES FORESTIERS 

Discussion

Table ronde animée par Nicole VALKYSER-BERGMANN et Benoît LEGUET : quelles solutions permettraient d’accompagner les transformations, tout en rémunérant mieux productions forestières et services environnementaux ?

THÈME 4 – ARBITRAGES

PRÉSIDENCE : CHARLES DEREIX

La science-fiction présente deux images opposées de la forêt. D’un côté, une image paradisiaque : l’entente entre hommes, bêtes et plantes et l’absence d’exploitation sylvicole. De l’autre, une image cauchemardesque : le désert remplace la forêt dont il reste des troncs sans feuilles ni branches.

Assistons-nous à une rupture entre les Gestionnaires, qui estiment les charges excessives par rapport à la rentabilité d’une forêt, et les Politiques, enclins à suivre ce qu’ils croient être l’opinion des citoyens ? Pourtant, les jugements sont souvent erronés : par ignorance ou par manipulation, cela reste à voir…

LA FORÊT DE TOUS LES DANGERS

LA FORÊT DE TOUS LES BONHEURS

Conclusions : scénarios et décisions 

Fin du colloque