L’année 2015 marque un tournant dans les études valéryennes puisque la parution, chez Gallimard, du treizième et dernier volume des Cahiers 1894-1914 marque l’achèvement du grand projet lancé par Nicole Celeyrette-Pietri, avec Judith Robinson-Valéry, il y a plus de trois décennies. En même temps, cette année 2015, qui est celle du soixante-dixième anniversaire de la mort de Valéry, signifie un nouveau départ : parce que son œuvre entre dans le domaine public, de nouvelles éditions vont voir le jour. Ce colloque accueilli par la Fondation Singer-Polignac est ainsi l’occasion de s’interroger sur les principes qui gouverneront ces nouvelles éditions, comme sur les traductions dont Valéry va continuer d’être l’objet dans le monde ; ces journées d’études sont donc tout naturellement internationales, ce qui est aussi une manière de souligner à quel point la réception et le commentaire de l’œuvre sont redevables à de grands universitaires étrangers, en Europe, bien sûr, mais aussi par exemple au Japon. Lu et relu, Valéry néanmoins ne concerne pas la seule Université : il enrichit de sa pensée et de son écriture les écrivains et philosophes contemporains, et quelques-uns d’entre eux sont invités à témoigner de ce qu’ils lui doivent.