Colloque organisé par le Centre d’Etudes Cartésiennes de l’Université Paris-Sorbonne en collaboration avec le Centro di Studi su Descartes e il Seicento de l’Università del Salento de Lecce, et avec l’aide de l’IUF (Centre Léon Robin) et du Centre d’études leibniziennes et de l’UFR de philosophie de Paris-Sorbonne.
Contre une tendance cartésienne à disqualifier la tradition philosophique, Leibniz n’a cessé de mobiliser les auteurs du passé, de l’Antiquité à la Renaissance, en passant par la patristique et la philosophie médiévale, à la recherche « de l’or dans le fumier » (aurum ex stercore) que constituaient les corpus de ses prédécesseurs. Ce colloque entreprend de clarifier cette position avec rigueur et précision. Il se propose d’interroger non pas la conception leibnizienne de l’histoire de la philosophie en général mais le rapport précis et technique de Leibniz à certains auteurs, à certains concepts et à certaines thèses repérables dans l’histoire de la philosophie — des plus célèbres (le « beau passage de Socrate dans le Phédon », la réhabilitation des formes substantielles et du concept d’entéléchie, l’argument dominateur…) aux moins étudiés (la Protogée, Sextus Empiricus, Origène, la Confession d’Augsbourg…). Il ne s’agira pas tant d’aller de Leibniz à ses « sources », mais de parier sur la pertinence d’une démarche interprétative qui prenne au sérieux le texte-source afin de mieux restituer le dialogue qui a nourri et fécondé la pensée leibnizienne. Enfin, n’ignorant pas les apports du travail éditorial de l’œuvre de Leibniz en cours, ce colloque dressera l’état actuel des éditions et lancera quelques coups de sonde dans la dernière métaphysique de Leibniz.