En 2007, la Déclaration de Fribourg appelait à ériger les droits culturels au rang des droits fondamentaux. Ce texte est désormais une référence en matière de promotion de la diversité culturelle. Les droits culturels ont été intronisés en France en 2015 par la loi portant sur la Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe). Malgré cette reconnaissance institutionnelle, l’utilité de la culture, du sport et des loisirs pour favoriser le vivre-ensemble, en particulier vis-à-vis des personnes en situation de grande précarité, demeure peu valorisée. De plus, ces offres restent peu accessibles. A titre d’exemple, seulement 16% de la population française est inscrite dans une bibliothèque (Ministère de la culture, 2018) ou encore 38% d’entre elle déclare se rendre au moins une fois par an à un spectacle musical et de variété (Observatoire du livre, 2015). De même, 41% des Français déclarent avoir des difficultés à s’offrir des vacances une fois par an dont 19% avec beaucoup de difficultés (Baromètre Ipsos – Secours populaire 2018). Pourtant ces pratiques peuvent aider à prévenir les menaces qui fragilisent la cohésion et les liens sociaux de notre société : pauvreté, migration, fracture numérique, radicalisation…
Face à ce constat, la Fédération des Acteurs de la Solidarité Ile-de-France (FAS-IdF) et l’association RESOLIS ont mené pendant 3 ans une enquête pour essayer d’objectiver le rôle des activités culturelles, sportives et de loisirs dans l’inclusion sociale et territoriale, en particulier pour les personnes en situation de précarité. Ces travaux se sont notamment appuyés sur les productions d’un groupe de travail de la FAS-IdF réunissant des représentants des champs social, culturel, sportif et de loisirs ainsi que des personnes accompagnées.