Les rapports sont anciens entre l’Homme et la Forêt. Ils demeurent en mémoire, nourrissant aspirations et contestations. Pourtant, les usages d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’autrefois, lesquels ont façonné les massifs boisés : ceux-ci en portent encore la marque. Rares sont donc les peuplements forestiers vierges de toute exploitation : incontestablement, la sylve européenne est très anthropisée. C’est même une de ses spécificités, conséquence du déplacement des peuples, de l’organisation des terroirs et de la définition des marges : certains massifs doivent leur maintien à la fixation d’une frontière. Ainsi, loin d’être immuables, les massifs boisés ont évolué avec les sociétés de chaque pays. En quoi les liens tissés entre l’Homme et la Forêt diffèrent-ils d’une zone à l’autre ?
Heinrich SPIECKER : Europe du centre = Une forêt largement et précocement artificialisée
Margarida TOME : Europe du sud = Une forêt marquée par des siècles d’agro-pastoralisme
Bruno LAFON : Europe de l’ouest = Une forêt plantée après des siècles d’agro-pastoralisme
Discussion
Table ronde animée par Nathalie JAUPART-CHOURROUT : Malgré un héritage disparate, observe-t-on des demandes semblables ? Si oui, comment les expliquer ?
Depuis plus d’un siècle, les relations Homme-Forêt sont confrontées à divers changements, politiques, économiques, territoriaux, générationnels, etc.
Deux facteurs dominent :
a/ L’urbanisation galopante fait que les massifs, naguère fréquentés par les ayants droit aux usages, le sont maintenant sans titre juridique ni visée sylvo-agropastorale. Ces nouveaux usagers sont particulièrement nombreux en fin de semaine. Les motivations ? Les trajets Lieu de résidence-Lieu d’activité. Les pratiques sportives et ludiques. Le besoin de se détendre, de se ressourcer. La conséquence ? En moins de 50 ans, maintes forêts ont vu leur gestion conditionnée par les milieux urbains : elles font donc partie des zones vertes qui ceinturent les villes et contribuent au bien-être des habitants.
b/ La colonisation forestière comporte deux faces : l’une, dirigée ; l’autre, spontanée. Cette dernière, dominante, résulte de la conquête des espaces désertés : la terre ne rapportait plus assez ; les taillis ne ne rapportait plus rien. Le reboisement administratif, qu’imposait la protection civile, fit grandement progresser les techniques de plantation. Leur réussite a incité les États, qui avaient sacrifié la forêt, à les utiliser : pour maintenir les paysages ; pour modifier l’image des « pays noirs ».
Il fut un temps où dans les bois, tout était bon, les fruits forestiers comme les plantes médicinales, l’écorce des arbres comme les champignons qui y poussaient, les feuilles mortes comme les rejets traînants qui servaient à lier les gerbes.
Il fut un temps aussi où tous ces produits étaient classés sinon au chapitre des déchets, du moins à celui des ressources non valorisables : ne comptait que ce qui payait, c’est-à-dire la grume.
Le travail, tronçonnage ou charbonnage, allégeait les charges à transporter. Pourtant, il quitta la forêt car la mécanisation des procédés, complexes et dangereux, supposait des entreprises spécialisées et un périmètre sécurisé.
Autre donnée : l’usage de containers. Le bois devint un produit comme les autres, circulant sur terre et sur mer. Dans ces conditions, comment concilier emplois locaux et marchés mondiaux ?
Table ronde animée par Nicole VALKYSER-BERGMANNetBenoît LEGUET : quelles solutions permettraient d’accompagner les transformations, tout en rémunérant mieux productions forestières et services environnementaux ?
La science-fiction présente deux images opposées de la forêt. D’un côté, une image paradisiaque : l’entente entre hommes, bêtes et plantes et l’absence d’exploitation sylvicole. De l’autre, une image cauchemardesque : le désert remplace la forêt dont il reste des troncs sans feuilles ni branches.
Assistons-nous à une rupture entre les Gestionnaires, qui estiment les charges excessives par rapport à la rentabilité d’une forêt, et les Politiques, enclins à suivre ce qu’ils croient être l’opinion des citoyens ? Pourtant, les jugements sont souvent erronés : par ignorance ou par manipulation, cela reste à voir…
Alban Ramaut : Comment transcrire et recréer ce que le siècle donne à entendre ? Réflexions sur l’œuvre d’Hector Berlioz à partir de son article « De l’Imitation musicale », Revue et gazette musicale de Paris des 1er et 8 janvier 1837.
Anastasia Syreishchikova-Horn : Les paysages sonores de la Russie au XIXe siècle et leur influence sur la création musicale
Sarah Hassid : Entre bruits des villes et sons de la nature : les paysages sonores de Jean-Georges Kastner dans ses livres-partitions « Les Voix de Paris et La Harpe d’Éole »
Guillaume Avocat : Entre le bruit de l’extérieur et la musique de l’intérieur. Les célébrations napoléoniennes autour de Notre-Dame de Paris (1802-1814)
Clotilde Verwaerde : Un écho des tumultes révolutionnaires : la musique dans les romans de Regnault-Warin
Laurent Tatarenko (Centre de civilisation française et d’études francophones de l’Université de Varsovie) : Les projets unionistes des clergés slaves orientaux des XVIe-XVIIe siècles : une cartographie des appartenances religieuses par-delà les confessions.
Alicja Nowak (Université jagellonne de Cracovie) : The formation of the Ruthenian clergy in the context of the Union polemics at the turn of the 16th and 17th centuries.
Vera Tchentsova (EPHE-PSL) : Gedeon Swiatopołk-Czetwertyński (ci. 1634-1690) : ambitions ecclésiastiques et frontières confessionnelles dans la métropole de Kiev du XVIIe siècle.
Discussion
SESSION 2
RÉFORMES DISCIPLINAIRES ET CONSOLIDATION ADMINISTRATIVE (MILIEU DU XVIIE SIÈCLE – MILIEU DU XVIIIE SIÈCLE)
Wioletta Zielecka Mikołajczyk, (université Copernic de Torun) : Tradition and change. The functioning of the Uniate episcopal curia in the Kyiv Metropolis during the 18th century.
Melchior Jakubowski (Académie polonaise des sciences) : Reconstructing Uniate identity. Spatial and architectural changes in Basilian monasteries in the 18th century
Benjamin Landais(Université d’Avignon) : Les projets avortés d’Union avec les orthodoxes dans le Banat habsbourgeois du XVIIIe siècle
Francine-Dominique Liechtenhan (Centre Roland Mousnier, UMR 8596) : Créer une hiérarchie orthodoxe en Pologne : la Congrégation de Pinsk et ses suites.
Discussion
SESSION 3
LE CATHOLICISME ORIENTAL DANS LES PROJETS DES EMPIRES (FIN DU XVIIIE – DÉBUT DU XXE SIÈCLE)
Giuseppe M. Croce (AAV) : La perception romaine des Églises uniates en Roumanie et en Galicie (XIXe-XXe siècles) à travers les écrits de C. Korolevskij, N. Franco, V. Vannutelli.
Jarred N. Warren (LudwigMaximilian University of Munich) : Panslavism, Polish Nationalism, and the Uniate Catholic Church, 1846-1856
Agnieszka Pufelska (Nord-Ostinstitut Lüneburg) : Shared loyalties: The Uniate Church and the Polish National Movement.
Discussion
SESSION 4
RE-CONSTRUCTIONS ÉTATIQUES ET POLARISATION POLITIQUE (XXE – XXIE SIÈCLES)
Oleksander Zajcev (Université catholique de Lviv) : Greek Catholic Church and Ukrainian nationalism during the interwar period
Anne Hultsch (Institut d’Etudes slaves, Université de Vienne) : Unionism as a Response to Uniatism? On the Influence of Unionism on Russian Emigration in Czechoslovakia (in the 1920s/1930s)
Iryna Dmytrychyn (INALCO) : L’Eglise gréco-catholique au temps du Holodomor
Natalia Shlikhta (National University of Kyiv-Mohyla Academy) : Individual Dimension of ‘Reunification’: How Fr. Datsyshyn (1914-1993) ‘Became an Orthodox’ but ‘Remained a Greek Catholic’
Kerstin S. Jobst (Université de Vienne) : The Afterlife of a Greek-Catholic Saint. The Veneration of Jozafat Kuncevych in Vienna in the 20th Century
10hLucia Pasini (Université Sorbonne-Nouvelle), Quels poèmes pour quelle musique ? Un panorama de la mélodie française à la Belle Époque.
10h30Hugo Rodriguez (Université libre de Bruxelles), Ce qu’un poème fait à ses mises en musique. Le cas de « L’Invitation au voyage » de Baudelaire entre mélodie, romance et chanson.
10hEmily Kilpatrick (RMA, Londres), Maurice Bagès and the reinvention of the Mélodie.
10h30Pascal Lécroart (Université de Franche-Comté),Claire Croiza face au défi de verbaliser l’art de l’interprète : autour d’un projet d’ouvrage inédit.
11hChristopher Moore (Université d’Ottawa), Hommage à Poulenc : Alice Esty et la mélodie française aux États-Unis.
11h45Yannick Simon (Université de Toulouse-Jean Jaurès), Mélodie et concert symphonique.
12h15Annarita Colturato (Université de Turin), Réception et diffusion de la mélodie en Italie : le cas de la bibliothèque de Ugo et Olga Levi à Venise.
14hVincent Vivès(Université de Valenciennes), « Entoure ce citron de blanc d’œuf informe » : la relation critique. Notes autour d’Apollinaire, Éluard, Poulenc.
14h30Jean-Pierre Bobillot (Université de Grenoble), Effets de vers, effets rythmiques.
15h Discussion
15h15-15h30 Pause
15h30Entretien avec François Le Roux (baryton) : la mélodie française, transmission et création
16h30 Conclusions
17h Clôture du colloque
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